1  Notre bungalow, au petit matin. Au coeur de la forêt tropicale, tout comme la nuit est rythmée par le bruit de la pluie, les cris des oiseaux et des singes. On ne dort pas forcément bien profondément, surtout au début, mais quelle ambiance ! 2  Une "Shampoo ginger", de la famille des roses de porcelaine. 3  Sur les chemins d'accès aux bungalows. 4  Un bungalow comme le nôtre, entouré de cordyline et de fougères épiphytes.
5  Petit-déjeuner sur la belle terrasse extérieure du Lodge à 7h : café du producteur « Vollo », fruits frais et notre premier gallo pinto, le plat national du Costa Rica, à base de riz et de haricots noirs mélangés, assaisonnés de coriandre et de sauce Salsa (sauce typique costaricaine aigre-douce et piquante de la marque Lizano, ressemblant à la sauce anglaise Worcestershire). Le gallo pinto est traditionnellement accompagné d'oeufs brouillés ("huevos revueltos") ou au plat ("huevo frito"), de bananes plantain frites (platanos fritos), de fromage doux ("queso") et d'une tortilla de maïs. Buen provecho ! 6  Depuis la terrasse, on peut observer de nombreux animaux venant picorer des fruits mis à disposition par le Lodge : ici, un écureuil varié au ventre roux. 7  ... 8  Et surtout beaucoup d’oiseaux colorés différents :) Ici, un tangara à croupion rouge.
9  Ici, un tangara evêque (bleu), un merle fauve à droite (le "yigüirro", l'oiseau emblème du Costa Rica :)!) et un saltator à tête noire à gauche (jaune et gris) 10  Un cramoisi-colleté de tanager (noir avec un collier rouge) :) 11  La femelle du manakin à tête bleue. 12  Des tangara à tête grise et un jacarini noir ("blue-black grass quit").
13  Un motmot roux, comme nous en avions vu un il y a deux jours à la réserve Bijagua Ranas. 14  Visite du village de La Fortuna, qui a connu la notoriété en 1968 lorsque le Volcan Arenal est entré en éruption après 4 siècles de sommeil, pendant 42 ans (en ensevelissant les villages voisins de San Luís et Tabacón). Ici, la Parroquia San Juan Bosco dans le Parque La Fortuna. De beaux palmiers à tronc rouge ornent le parc. 15  Passage à la Banco Nacional pour retirer des Colones (la monnaie du Costa Rica, du nom de Christophe Colomb, le premier européen (portuguais pour la couronne d'Espagne) à être arrivé au Costa Rica et à l'avoir nommé selon la légende "la côte riche" car il pensait y trouver de l'or) et aux Correos (la Poste). Ici, un autre beau magasin de fruits et légumes ("frutas y verduras"). 16  Piñas (ananas).
17  Notre destination pour la matinée, les Sources chaudes Ecotermales, à 5km de La Fortuna en remontant vers le Volcan Arenal. L'une des activités incontournables de la région, avec l'embarras du choix ! Les décorations nous rappellent que nous sommes sommes en période de Noël. 18  Un endroit magnifique où l'on peut passer la journée, dans un cadre tropical superbement aménagé. 19  Alpinia ou fleur de gingembre (appelé "Opuhi" en Polynésie !) 20  Les Sources chaudes Ecotermales proposent six piscines d’eau chauffée par la géothermie du Volcan Arenal, entre 25°C et 65°C. De quoi profiter de cette région volcanique !
21  Bassin en hauteur au mileu de la végétation tropicale, sous une fine bruine et par un confortable 40°C. 22  :) 23  Un cadre et une ambiance magique. 24  De quoi se détendre et profiter, d'un bassin à l'autre.
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29  Le bar en surplomb des bassins propose de délicieux cocktails. Nous avons testé (et adoré :)) les cocktails Daiquiri (rhum brun, corrosol "guanábana" et ananas), Green Forest (gin, crème de menthe, crème de noix de coco et lait évaporé) et Holy Spirit (liqueur de café, liqueur de noix de coco, crème de coco et lait évaporé). 30  ¡ Salud ! 31  Après ce bon moment, un petit repas du midi rapide au lodge car nous avons rendez-vous pour la visite de la plantation de cacao Rainforest Chocolate à 13h (à 2min du Lodge). L'occasion pour en apprendre plus sur la culture du cacao et la fabrication du chocolat, qui tout comme le café est l'une des cultures emblématiques du pays. 32  Un beau poster montrant les principaux fruits tropicaux du Costa Rica. On reconnaîtra entre autres l'ananas, la carambole, la noix de cajou, le papaye, la mangue, la goyave, le fruit de l'arbre à pain, les bananes classiques, plantains et petits doigts, le corossol, le pejibaye ou fruit du palmier pêche, etc. :)
33  Notre guide nous compte l'histoire du cacao, sa localisation dans le monde, etc. Le cacao est originaire du Brésil. En 1519, le navigateur expagnol Cortès le découvre à Mexico, chez les Aztèques. Sa couleur et le nom commençant par « caca » (!) le rebutèrent alors mais il sut apprécier la boisson énergisante qu'il donnait. 72% du cacao est aujourd'hui produit en Afrique pour son prix attractif souvent du fait de la main d’œuvre pas chère voire du travail d’enfant, voir à ce sujet le documentaire "The Dark sid of chocolate". 34  Rose de porcelaine. 35  Vanille, qui nous rappelle avec grand plaisir l'île de Taha'a en Polynésie, où nous l'avions découverte :) La vanille vient à l'origine de Mexico et a été importée à Madagascar notamment par la suite. Il y en a un peu au Costa Rica mais uniquement pour l’usage personnel. 36  Et les cacaoyers, avec leurs fruits appelés cabosses.
37  Il existe deux types de cabosses, des vertes et des violettes. Les deux ont été mélangées pour la première fois à Trinidad-et-Tobago en 1727.  Les cabosses vertes deviennent jaunes une fois mûres alors que les cabosses violettes deviennent oranges comme celle-ci. 38  ... 39  Fleur du cacaoyer, qui ressemble à une orchidée ! Il faut six mois pour que la fleur donne le fruit et les fruits sont produits toute l’année. 70 graines de cacao donnent 100g de chocolat. Ansi, un arbre donne quelques centaines de grammes de chocolat par an seulement. 40  Nous sommes étonnés de voir se développer les fruits le long du tronc, suspendus à une petite tige. Les cabosses sont fragiles, d'autant que les pics, singes et écureuils creusent des trous dans les cabosses pour manger les graines.
41  Un cacaoyer recouvert d'une dizaine de cabosses de toutes tailles. 42  Fleur et fruit. 43  Les fruits sont plus ou moins gros, pour un maximum de 20cm de long. 44  Pour obtenir un bon cacao une fois les graines récoltées, il faut des bactéries (on laisse fermenter les graines à l'air libre, ce qui crée des réactions de fermentation au sein de la pulpe), de la chaleur et de l’humidité. Au bout de sept jours, la couleur des graines (violette) change pour du brun, comme ici. On les fait ensuite griller pendant 8h (torréfaction) puis on les réduit en poudre au pilon.
45  Poivrier. 46  Poivre. 47  Une fois la cabosse ouverte, les graines apparaissent entourées de pulpe blanche. Elles sont violettes, comme on le voit ici. Il est possible de les sucer, la saveur est douce mais sans aucun goût de cacao à ce stade ! 48  Les mêmes graines de cacao, après torréfaction. Une délicieuse saveur de cacao amer s'en dégage.
49  Nos guides nous présentent les différentes étapes de la récolte puis de la préparation du cacao. Le chocolat est composé de cacao (poudre de cacao et beurre de cacao) et de sucre. Le chocolat dit "blanc" comporte, lui, du beurre de cacao, du lait et du sucre (mais pas de poudre de cacao). Un chocolat est dit noir lorsqu'il contient plus de 70% de cacao. Nous apprenons également que la première barre au chocolat a vu le jour à Londres chez  Fry’s - devenu Cadbury - en 1847. 50  Une fois les graines de cacao torréfiées, elles sont concassées pour obtenir une poudre grossière. Cette poudre est ensuite écrasée sous un rouleau chaud puis moulinée pour obtenir une pâte comprenant le beurre et la poudre de cacao. On y ajoute ensuite du sucre (10% à 30% suivant les goûts) pour obtenir le chocolat.  Nous apprenons que bien des fabricants préfèrent retirer le beurre de cacao naturel pour le revendre à des fabricants de cosmétique, et le remplacer par de l'huile de palme, afin d'en tirer meilleur profit. 51  Dégustation de la fameuse boisson des dieux, bue par les Incas (chocolat, eau chaude, fécule de maïs, vanille et chili) et réputée antioxydante. Le rendu gustatif est surprenant quand notre palais s'attend à du chocolat chaud mais plutôt agréable. 52  Cabosses mûres. Nous finissons la visite en nous procurant quelques tablettes de chocolat locales (de San Isidoro), du cacao en poudre et du chocolat de couverture. A notre grande surprise, contrairement au café costaricain que l'on trouve en vente absolument partout dans le pays, il est très difficile (et onéreux !) de se procurer du chocolat local. Le cacao est très souvent exporté, transformé en chocolat à l'extérieur du pays puis ré-importé.
53  Après un deuxième passage aux sources chaudes Ecotermales, nous regagnons le Lodge pour nous préparer à notre sortie nocturne dans la forêt tropicale, une première ! Notre guide Juan nous attend à 17h45 pour une sortie de 2h dans les sentiers du lodge à la recherche de grenouilles, insectes et reptiles. Une expérience palpitante :) Ici, une grenouille de Valerio ou grenouille de verre réticulé ("glass frog") qui est transparente. 54  "Mexican tree frog". Ce sanctuaire pour sauvages abrite 35 espèces. 55  Magnifique :) 56  Un araignée tigre (son ventre est tigré), l'une des plus grosses araignées tisseuses.
57  L'occasion de voir également de nombreux papillons et autres insectes, comme ici ce phasme. 58  Gecko. 59  Une belle fourmilière de fourmis coupe-feuille, "éleveuses" de champignons. 60  Un palmier peijibaye ou palmier pêche, avec ses grosses épines noires sur le tronc ! Son fruit orange est utilisé pour la fameuse soupe de peijibaye, plat emblématique du Costa Rica, souvent servi lors des repas diplomatiques.
61  Cherchez le crabe (d'eau douce) ! 62  Une "hourglass tree frog" :) 63  ... 64  Nous avons la chance de tomber au détour d'une feuille sur l'une des grenouilles venimeuses colorées (dendrobates) célèbres du Costa Rica, la "blue jeans" ou dendrobate fraise ! L'autre dendrobate très connue est la dendrobate dorée (verte et noire). Il est impératif de ne pas toucher ces grenouilles qui dégagent une toxine sur leur peau, irritante voire pouvant être inhibiteur nerveux. Cela provient de leur alimentation à base de fourmis sécrétant un venin toxique.
65  :) 66  Une autre "glass frog". 67  Notre guide pointe alors sa lampe sur un serpent fer-de-lance, extrêmement venimeux, le serpent le plus dangereux du Costa Rica ! S'il vous mord, vous n'avez pas plus de 2h pour vous rendre à l'hôpital sinon c'est la mort ... C'est d'ailleurs pour cela qu'il est formellement interdit de marcher de nuit et sans guide notamment dans des endroits comme le Parc National du Corcovado (cf. onglet Péninsule de Osa, Pacifique Sud), bien trop éloigné d'un centre de soins, même en hélicoptère. 68  Son nom de "fer-de-lance" vient de la forme de sa tête, en pointe de lance.
69  Peu après de l'autre côté du sentier, un autre serpent fer-de-lance , qui luit sous les gouttes d'eau ! Incroyable d'en voir deux le même soir d'après notre guide. Cela fait froid dans le dos et on comprend pourquoi il est impératif de ne pas sortir dans la forêt la nuit sans guide et de toujours regarder où on met les pieds, de jour comme de nuit ! 70  Notre chance continue avec la rencontre avec la fameuse "Red-eye tree frog" ou Rainette aux yeux rouges, une grenouille arboricole verte aux yeux rouges, au ventre bleu et aux pattes orange, l’un des emblèmes du Costa Rica :) ! 71  Magnifique :) Nous restons ébahis devant ses couleurs. 72  Lorsque nous l'approchons de près, ses yeux ne paraissent plus rouges comme de loin mais nervurés de jaune, du fait de la lumière.
73  Un "Red gasket lizard", de la famille des caméléons. 74  ... 75  Notre dernière rencontre de la soirée sera avec un oppossum commun :) 76  Après toutes ces émotions et les yeux remplis de découvertes, nous prenons notre repas du soir au restaurant du lodge, le Mi Tierrita, sur la terrasse.
77  Jus de fruits frais ananas et papaye, soupe, tilapia sauce fruit de la passion et poulet tropical cuit à la plancha avec une sauce tropicale avec ananas.